Je glorifie la mélodie de ta lueur
Je retourne vers Toi, ô ma Sirène, ma Vénérée, ma vie,
je t’apporte à la margelle du matin, en mes mains pures et douces,
ma beauté, la splendeur de ma Grâce,
et des odes saphiques gravées sur les tapisseries des ciels d’azur,
je t’apporte à la margelle du matin, en mes mains pures et douces,
ma beauté, la splendeur de ma Grâce,
et des odes saphiques gravées sur les tapisseries des ciels d’azur,
les bocages et les forêts connaissent la scansion de mes escarpins
dès que j’erre, sac à main en bandoulière,
parmi les sentes, adossée aux voûtes de l’été,
à ma vue, les ruisseaux s’arrêtent de couler,
dès que j’erre, sac à main en bandoulière,
parmi les sentes, adossée aux voûtes de l’été,
à ma vue, les ruisseaux s’arrêtent de couler,
les lys et les hyacinthes me révèrent,
et se ploient à mon apparition.
Je retourne vers Toi, toi qui m’as initiée un soir de mai,
dessus l’ivoire de ta couche, au triomphe de ma Jouissance,
et se ploient à mon apparition.
Je retourne vers Toi, toi qui m’as initiée un soir de mai,
dessus l’ivoire de ta couche, au triomphe de ma Jouissance,
l’horizon s’ouvre maintenant, large et pur,
poétesse de Lesbos,
je glorifie la mélodie de ta lueur,
et la joie de ta peau propice aux caresses,
poétesse de Lesbos,
je glorifie la mélodie de ta lueur,
et la joie de ta peau propice aux caresses,
mon ami le vent rôde, me pousse,
et soulève ma longue chevelure de jais
qui pend le long de mon dos frêle,
aime à nouveau l’hymne de ma Chair,
et soulève ma longue chevelure de jais
qui pend le long de mon dos frêle,
aime à nouveau l’hymne de ma Chair,
je retourne vers Toi, ô mon Impératrice immortelle,
mes seins hauts plantés et lourds, exempts de toute attache,
tanguent sous le dais du soleil, tandis que
brasille l’empire de ma Fourrure-pétales que tu adorais tant câliner,
mes seins hauts plantés et lourds, exempts de toute attache,
tanguent sous le dais du soleil, tandis que
brasille l’empire de ma Fourrure-pétales que tu adorais tant câliner,
je reviens vers Toi,
toi que mes études et mon travail ont tenu éloignée.
Pardonne-moi, ma Divine, grâce à toi, je suis devenue Magnificence,
comble le vide de mes bras, je t’en supplie,
toi que mes études et mon travail ont tenu éloignée.
Pardonne-moi, ma Divine, grâce à toi, je suis devenue Magnificence,
comble le vide de mes bras, je t’en supplie,
je ne veux plus rester éloignée de ton bourg,
tu incarnes la plus belle création de l’humanité : la Femme.
A mon arrivée, dans le jardin de ta maison,
je te réciterai, agenouillée, des versets de lumière,
tu incarnes la plus belle création de l’humanité : la Femme.
A mon arrivée, dans le jardin de ta maison,
je te réciterai, agenouillée, des versets de lumière,
puis, effeuille-moi, donne-moi ton adoration,
et, face aux palais des violettes, allonge-moi
dessus le baldaquin des mousses, damne-moi,
je gémirai de charnelles strophes, et je deviendrai à jamais ta Féale !
et, face aux palais des violettes, allonge-moi
dessus le baldaquin des mousses, damne-moi,
je gémirai de charnelles strophes, et je deviendrai à jamais ta Féale !
Sophie Rivière