Les fusillés
Trente-cinq coups ont claqué au petit matin !
Trente-cinq corps sont tombés au fond de leur trou !
Certains moins touchés grimaçant tels des pantins,
Sans un mot sans un cri sans le moindre courroux !
Otages qu'au hasard envahisseurs avaient choisis !
Sang fougueux abreuvant sable de souillure !
Et pour masquer tous ces méfaits de leurs fusils,
Au bulldozer recouvrirent leur imposture !
Mais nos trente-cinq corps abattus tel des betes,
Allaient devenir semence de ressentiment,
Dans le peuple tant éploré qu'offusqué en quete,
De donner aux résistants leur assentiment !
Monument demeure sur les sables mouvants,
Trente-cinq noms y lirez dont quatre anonymes !
La dorure déjà délavée par le vent,
Nous fait songer qu'un jour tous seront synonymes !
De tants de suffisances vous comblez votre vie,
Oubliant ce sang versé pour que vous soyez libres,
Fruits de leur courage cueillez la vie, ravis !
Mais n'oubliez jamais que toujours en nous leur sang vibre !
Trente-cinq coups ont claqué au petit matin !
Trente-cinq corps sont tombés au fond de leur trou !
Certains moins touchés grimaçant tels des pantins,
Sans un mot sans un cri sans le moindre courroux !
Otages qu'au hasard envahisseurs avaient choisis !
Sang fougueux abreuvant sable de souillure !
Et pour masquer tous ces méfaits de leurs fusils,
Au bulldozer recouvrirent leur imposture !
Mais nos trente-cinq corps abattus tel des betes,
Allaient devenir semence de ressentiment,
Dans le peuple tant éploré qu'offusqué en quete,
De donner aux résistants leur assentiment !
Monument demeure sur les sables mouvants,
Trente-cinq noms y lirez dont quatre anonymes !
La dorure déjà délavée par le vent,
Nous fait songer qu'un jour tous seront synonymes !
De tants de suffisances vous comblez votre vie,
Oubliant ce sang versé pour que vous soyez libres,
Fruits de leur courage cueillez la vie, ravis !
Mais n'oubliez jamais que toujours en nous leur sang vibre !